Blagues : Bourse

 

Sommaire

 

 

 

 

 

Comment est née la bourse.

La Bourse : A l'origine, les bourses de valeurs n'étaient que de simples marchés où les commerçants échangeaient leurs marchandises. Au Moyen Age, ces marchés se développèrent surtout au nord de l'Europe, dans les villes de la Ligue hanséatique. Plus tard, on baptisa ces marchés "La Bourse" d'après une place du centre de Bruges, qui tenait elle-même son nom d'un grand immeuble construit à cet endroit par la famille La Bourse dont les armes, représentant trois portefeuilles, ornaient la façade. Les marchands de Bruges prirent l'habitude de se réunir chaque jour dans cette vieille maison ; et, quand ils commencèrent à se déplacer dans d'autres villes, ils conservèrent toujours le nom de "La Bourse" pour désigner le lieu où se tenaient leurs assemblées.

Wall Street : On peut considérer que la création de la Bourse de New York remonte au 17 mai 1792, date à laquelle vingt-quatre courtiers se retrouvèrent sans cérémonie sous un sycomore (exactement à l'emplacement qu'occupe aujourd'hui la Bourse), et décidèrent d'appliquer un taux de commission uniforme à toutes les ventes d'actions et de titres. A l'aube de 1816, une véritable organisation constituée de vingt-huit membres fonctionnait de manière permanente. Son emprise ne cessa de s'accroître et, dès 1837, on pouvait parler d'un réel pouvoir, ainsi que nous le rapporte un observateur de l'époque : "C'était un pouvoir plutôt malsain, car il provoquait une frénésie de spéculation au sein de la communauté. Cette même année vit la faillite d'une grande compagnie de courtage affiliée aux Rothschild qui précipita à la ruine nombre de petits épargnants. Les héritiers des vingt-huit courtiers de 1816 eurent largement de quoi croître et se multiplier, au point  qu'on n'en comptait pas moins de onze cents en 1870, possédant ou contrôlant ensemble plus de dix millions de dollars. Ils ne se retrouvaient plus sous le vieux sycomore, depuis longtemps décapité par la tempête, mais sous les voûtes de temples de marbre dédiés au dieu Argent, dont les portails aux lourds vantaux pivotaient sur des gonds dorés, comme ceux des portes de la cité céleste de Milton."

Une foire aux bestiaux : Exactement comme la plupart des places financières européennes, Wall Street n'était à l'origine qu'une foire aux bestiaux. En voici une image prise sur le vif, datée du milieu du XlXe siècle :

"C'est un bon endroit pour acheter des chiens, du bétail et des oiseaux. Si vous cherchez des chevaux et un bon attelage neuf ou d'occasion, vous trouverez votre bonheur en un clin d'œil. Sont également disponibles les meilleurs fruits et toutes les fleurs de saison. Si vous voulez un âne, un poney Shetland, un terre-neuve, une bonne laitière et son veau, un cochon bien gras, un terrier, une souris blanche, un singe ou un perroquet, c'est encore et toujours à Wall Street qu'il vous faut aller."

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Un bon courtier, ça s'entretient.

En 1971, un célèbre agent de change écrivit un livre sous le pseudonyme de "Brutus". Récit circonstancié des modes de pensée et de fonctionnement des courtiers en Bourse, ce livre fourmille de bons conseils, parfois inédits, à l'attention des petits actionnaires. Il y est notamment recommandé de consulter son agent de change au moins une fois par mois (de préférence lors de la pleine lune) et de conserver cette habitude quoi qu'il arrive, "à l'instar des femmes qui font régulièrement le test du mamelon". Aux tout petits porteurs, Brutus donne le conseil suivant : "Traitez votre courtier  en restant le plus possible à l'écart du marché financier. 

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Pêche et poissons.

Du fond de sa retraite du Nebraska, l'homme qui a récemment réussi à acheter le réseau de télévision ABC aime illustrer les mœurs de Wall Street par la petite histoire qui suit. 

Un pêcheur du dimanche entre dans un magasin spécialisé pour acheter un appât. Le vendeur lui présente une variété étonnante de gadgets malins, colorés et fort chers. Relativement perplexe devant un tel choix, le client demande :

"Vous croyez vraiment que les poissons aiment  ce genre de choses ?"

Ce à quoi le vendeur répond sèchement :

"Je n'ai pas de poissons dans ma clientèle."

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Bourse : coté, non coté.

Baldwin Bane, qui présida la première commission américaine de contrôle des opérations en Bourse, expliqua un jour la différence entre les titres et l'or par l'anecdote suivante : Un chercheur d'or vint faire un scandale à Washington, sous prétexte que la commission refusait d'introduire les actions de sa mine à la cotation officielle. Selon lui, cette brimade l'empêchait d'exploiter le filon extraordinaire qu'il avait trouvé là-bas dans l'Ouest. Les experts de la commission restaient sceptiques face à la documentation présentée, qui étalait les opinions dithyrambiques de toute une ribambelle de géologues, ingénieurs et géomètres. L'expérience de Bane le portait à penser qu'un homme, véritablement propriétaire d'un gros filon, n'aurait pas entrepris de traverser tous les États-Unis pour réunir le capital nécessaire à l'exploitation, mais aurait plus simplement vendu des parts à ses voisins. Le chercheur d'or fut interrompu dans sa longue et violente diatribe contre l'ingérence gouvernementale par l'arrivée d'un télégramme qui lui était adressé, aux bons soins de M. Bane. Le message,  envoyé par son associé resté sur place, disait simplement : "ANNULEZ COTATION. AVONS TROUVÉ  DE L'OR."

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Les deux commandements d'un spéculateur heureux.

Le marché boursier fonctionne à coups de rumeurs et de tuyaux dont la plupart, comme le disait Samuel Goldwyn à propos des contrats, "ne valent même pas le papier sur lequel ils sont écrits". Bernard Baruch, une des figures de proue de Wall Street, disait s'en tenir à une dizaine de règles de conduite. Poussé dans ses derniers retranchements, il accepta un jour d'en révéler deux. Primo, ne jamais tenir compte de ce qu'un président peut raconter au sujet des actions de sa société. Deuxièmement, vendre immédiatement si le New York Times fait sa une sur la bonne tenue du marché.

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