Blagues : Fiscalité 

 

Sommaire

 

Fiscalité de célibat

La fiscalité tunisienne serait-elle conçue à son origine par des célibataires?

On serait bien tenté de le croire. Fiscalement il n'y a pratiquement pas de différence entre un contribuable chef de famille et un contribuable célibataire : l'économie d'impôt entre un célibataire et un chef de famille de 4 enfants (soit 6 personnes à nourrir) varie de 0 à 147 dinars par an.

A cet égard, nous nous distinguons par rapport à toutes les fiscalités du monde.

Pourtant, qui ne voudrait pas se passer d'une telle distinction?

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Question d'interprétation

Invoquant le problème de l'injustice fiscale, un journaliste demande à un  responsable si les salariés paient plus que les autres catégories socio-professionnelles?

"Les salariés paient plus qu'une autre catégorie socio-professionnelle, c'est tout à fait normal et c'est même souhaitable. Puisque c'est un signe que les entreprises distribuent une bonne part de leur bénéfice sous forme de salaires. Y a-t-il meilleure application du socialisme?»

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Régime fiscal des plats cuisinés

La TVA des plats cuisinés est une véritable ratatouille :

- Si le plat cuisiné par un industriel contient plus de 20% de son poids en viande, on lui applique la TVA au taux de 29%.

- Lorsque le plat cuisiné par un industriel contient moins de 20% de son poids en viande, c'est le taux de 18% qui s'applique.

- Lorsque vous mangez dans un hôtel ou dans un restaurant (non universitaire), la TVA est due au taux de 10% sauf si le restaurateur est soumis au régime du forfait.

- Lorsque vous mangez chez un forfaitaire, pas de TVA.

- Lorsque vous mangez dans une clinique, c'est le taux de 6% qui s'applique.

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Casquer ses impôts au sens propre

L'humour fiscal délivre de nombreux exemples inédits de modalités de paiement des impôts :

- Sachant qu'il est en droit d'honorer ses impôts en numéraire, Francis Blanche a jugé approprié de payer ses impôts uniquement en pièces de un franc.

- Un autre original n'a pas trouvé mieux que de rédiger son chèque d'impôt sur un casque de moto, à une époque où l'on pouvait rédiger le chèque sur n'importe quel support.

Le fisc pouvait ainsi dire qu'il l'a vraiment fait casquer.

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Fiscalité des alcools

Impôt et un pot, ça peut se dire kifkif.

C'est Fernand Raynaud qui, à son retour de Paris, s'adresse au barman du village dans son sketch «Heureux» pour lui dire à quel point son cousin parisien l'a intrigué tellement il ne faisait que répéter «impôt, impôt» au cours de la conversation.

- «Peut-être qu'ils ne pensent qu'à boire à Paris ?» répond le barman en honneur à sa profession.

- «Alors, on a bu un pot» réplique Fernand Raynaud.

Moralité : quant on jauge le poids des impôts dans certaines boissons, on peut aussi ajouter au jeu de mots «impôt plein le pot».

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Un jeu de mots autour d'impôt et imposable

L'adage dit «à l'impossible nul n'est tenu» mais en matière fiscale, «à l'impôt - cible, on est tenu».

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L'horizon fiscal

Commentant une déclaration de Monsieur Edouard Balladur, ancien Premier Ministre de France, qui se voulait rassurant «je vois une baisse des impôts à l'horizon», Martial Carré se contente de donner une définition au terme horizon : «Ligne imaginaire qui recule au fur et à mesure qu'on avance».

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Conseil de prêtres

Raymond Devos demande à un prêtre quel comportement avoir face au fisc.

«Payez pour nous», chuchote sereinement le prêtre.

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Paradis fiscal pour tous

La concurrence fiscale entre les pays européens crée des niches fiscales. Chaque pays trouve, à l'image de la spécialisation issue de la division internationale du travail, sa vocation. Ainsi, dans un cours de finances publiques (1), l'auteur affirme que «les écrivains finiront leurs jours en Irlande, les contribuables personnes physiques à Monaco, s'il reste de la place, et les holdings prospéreront au Luxembourg».

Mais de là à réclamer «le paradis fiscal pour tous» comme le fait J. C. Martinez, c'est vraiment gâcher le métier !

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(1) P. M. GAUDEMET, cours de finances publiques, 1963, p. 595.

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Cours après moi que je t'attrape

Nicole de Buron fait de l'humour noir fiscal dans son film «Cours après moi que je t'attrape» sorti en 1978 :

- «La secrétaire : Que fait-on pour Madame Rossi ?

- L'inspecteur : On l'impose.

- La secrétaire : Mais elle est morte.

- L'inspecteur : Décidément tous les moyens sont bons pour ne pas payer !».

Ce même auteur de films ajoute «Honte d'avoir dû payer 18,6% de TVA sur l'enterrement de ma mère. Le fisc français s'attaque même aux cadavres» (1).

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(1) N. de Buron, Arrêtez de piquer mes sous !, éd. J'ai lu, Flammarion 1992, page 341.

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Voltaire, quelques autres et l'adjectif (1).

Voltaire disait que «l'adjectif est le grand ennemi du nom». Ce que confirmait Clemenceau, directeur de journal, lorsqu'il ordonnait à ses collaborateurs de ne rédiger que des phrases formées d'un sujet, d'un verbe et d'un complément. Il ajoutait : «Quant aux adjectifs, je m'en charge». Paul Claudel disait que «la crainte de l'adjectif était le commencement du style».

Mais, n'en déplaise à la langue de Molière, le plus prospère des adjectifs est l'adjectif fiscal.

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(1) Laure Agron, Histoire du vocabulaire fiscal, LGDJ, 2000, page 263.

 

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